Je ne prendrai pas ce train là…

1-04:00 samedi 26 mai 2012 at 06:06 2 commentaires

Bonjour.

Le Québec bouillonne par les temps qui courent mais ne vous en faites pas, je ne vous parlerai pas ici de la loi 78, des manifestations et autres facettes de notre printemps érable.

Je vais plutôt vous parler d’une situation qui m’a fait bouillir à plusieurs reprises (et ça continue). J’aimerais donc vous parler d’un train spécial que je côtoie assez régulièrement depuis que j’ai commencé à enseigner au Cégep de Matane en août dernier.

Je désire simplement vous parler des ces $#&?$*?% de trains routiers. Dans les faits, je n’ai rien à redire à propos des conducteurs (je suis toujours admiratif lorsque j’en vois un capable de faire tourner son grément comme sur un dix-sous) mais plutôt de la règlementation qui encadre la circulation de ces mastodontes.

Il vous est sûrement déjà arrivé de croiser ces ensembles composés du «tracteur» (le camion) et deux remorques sur une autoroute au Québec entre les mois de mars à novembre (il leur interdit de circuler de décembre à février). En général, ils sont facilement identifiables puisqu’ils doivent obligatoirement afficher un panneau rouge avec la mention «train routier» derrière la dernière remorque (comme sur la photo).

Par ailleurs, ils ne sont pas trop difficiles à dépasser sur une autoroute dans la mesure où la voie de gauche est libre et que l’on n’a pas une sortie à prendre dans une courte distance…

Entre Matane et Bâton rouge (oups) Rimouski

Donc, depuis août 2011, j’effectue des allers-retours quotidiens (ou presque) entre Rimouski et Matane. En général, je parcours une distance hebdomadaire d’environ 800 km (faut que je pense à m’acheter des actions de pétrolière…). Je n’ai pas compté le nombre de trains routiers qui j’ai suivis ou croisés sur la route 132 (pas sur une autoroute) mais ils sont nombreux.

Toutefois, après en avoir aperçus quelques-uns, j’ai commencé à me demander pourquoi je ne voyais jamais le fameux panneau rouge (surtout lorsque j’entamais un dépassement pour aussitôt me rendre compte que c’était un train routier et qu’il était plus sage de rester derrière et d’attendre la seule voie de dépassement sur 100 km…).

Curieux de nature et de plus en plus frustré, j’ai donc pris mes responsabilités en appelant au ministère des Transports (où j’ai reçu un service très courtois). Après quelques essais (car les préposés de première ligne n’avaient pas la réponse au bout des doigts mais la direction régionale, si), on m’a répondu que l’affiche obligatoire du panneau rouge ne s’appliquait qu’aux trains routiers circulant sur les autoroutes. « Pardon? Uniquement sur les autoroutes dites-vous? » demandai-je pour être certain que j’avais bien compris. Et c’est le cas! (à moins, bien sûr, que j’ai encore écouté comme un gars et compris la moitié de ce qu’on m’a dit 🙂

Depuis ce temps, je me questionne sur la subtile subtile nuance « à la Pierrafeu » entre l’affichage obligatoire du panneau rouge lorsqu’un train routier circule sur une autoroute et son absence sur une route nationale comme la 132. Peut-être que ceux qui circulent sur une autoroute en compagnie des camions ont une mauvaise vision ou qu’ils sont légèrement moins intelligents que ceux qui roulent sur les routes nationales… Je ne sais pas.

Mais je me demande surtout qu’est-ce qui a bien passer entre les deux oreilles de la « cruche-pas-d’anse-pétée » (comme le dirait mon professeur de 1re secondaire, monsieur Proulx) qui a pensé et écrit cette réglementation. Eille chose! C’est plus dangereux à dépasser ces affaires-là sur une route à rencontre que sur une autoroute.

Ceci dit, je vous promets que la prochaine fois que je suivrai un train routier sur la 132, je ne lâcherai pas le volant pour frapper sur une casserole pour signifier mon incompréhension face à cette situation. Par contre, je peux vous dire qu’il y a quelqu’un quelque part dans une officine gouvernementale qui devrait manger un coup de poêlon en fonte derrière la tête!

Sur ce, amusez-vous bien et soyez prudents sur la route.

Entry filed under: Prudence sur les routes, Un petit peu de politique.... Tags: , .

À vous, enfants meurtris du Québec Ce conte-là se termine cette semaine :)

2 commentaires Add your own

  • 1. Ghislain Caron  |  0-04:00 lundi 25 février 2013 à 15:09

    Je suis tombé par hasard sur votre article en faisant une recherche sur internet. Il faut distinguer un grand train routier – celui qui circule uniquement sur les autoroutes – et un train de type B qui lui peut circuler sur n’importe quelle route. Celui dont vous parlez ci-haut et qui doit être muni d’une pancarte est composé de deux remorque de 53′ et d’un diabolo pour unir les deux. Il n’est pas autorisé a circuler sur les routes secondaires comme la 132. Celui de type B est formé de deux remorques d’une longueur ne dépassant pas 30′ ou 32′ chacune. Il serait donc difficile d’imaginer que vous croisiez un Grand Train Routier entre Matane et Rimouski…

    Bien a vous
    Formateur en transport

    Réponse
    • 2. michelhebert  |  0-04:00 lundi 25 février 2013 à 15:38

      Bonjour monsieur Caron.

      Merci beaucoup pour les précisions entre les types A et B; c’est très éclairant.

      Comme vous le dites, je n’ai probablement pas croisé de train routier de type A sur la 132 bien que je mettrais presque ma main au feu pour une ou deux occasion à tout le moins…

      Néanmoins, à mes yeux de conducteur régulier sur une route nationale (à rencontre) comme la 132, un train routier de type B d’une longueur de 64 pieds sans identification (car c’était surtout ça mon point dans l’article) me semble aussi imposant qu’un train routier de type A sur une autoroute à deux ou plusieurs voies.

      Comme vous connaissez bien le sujet, savez pourquoi (ou quelle est la logique) les trains routiers de type B ne sont pas obligés de s’afficher comme tel?

      Réponse

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Trackback this post  |  Subscribe to the comments via RSS Feed


Entrer votre adresse e-mail pour vous inscrire à ce blog et recevoir les notifications des nouveaux articles par courriel.

Rejoignez les 48 autres abonnés

RSS Journal de la Vitrine du Bas-Saint-Laurent

  • Erreur, le flux RSS est probablement en panne. Essayez plus tard.

%d blogueurs aiment cette page :